Ana Brandusescu collaborera avec le Centre de recherches interdisciplinaires en études montréalaises (CRIEM) de l’Université McGill en tant que professeure praticienne pour l’année universitaire 2019-2020. À titre de professeure praticienne et membre d’OpenNorth, elle concevra un programme de recherche sur l’intelligence artificielle, ses effets transformateurs sur les institutions et les potentialités d’engagement offertes ou non par sa mise en œuvre. En adoptant une approche théorique critique de la technologie et de ses applications, Ana examinera la dynamique du pouvoir changeante vis-à-vis de la technologie afin de questionner l’amélioration de la participation citoyenne aux décisions informées numériquement et conduites par des technologies opaques et potentiellement non imputables. Ses recherches établiront des relations intersectorielles entre les responsables du développement de l’intelligence artificelle et les chercheurs qui examineront ses implications sociotechniques.
« La dichotomie qui oppose la technologie ouverte à la technologie fermée et la manière dont elles fonctionnent (ou non) pour les gens demeure une question essentielle, affirme Ana Brandusescu. Lorsqu’on parle d’ouverture et de fermeture, on fait souvent référence aux données exclusives ou aux logiciels propriétaires. Mais ces concepts peuvent aussi être appliqués aux inégalités d’accès et d’éducation, responsables du fossé numérique. Comment les gens peuvent-ils participer au développement des technologies si ces dernières leur semblent insaisissables ? »
« Nous avons constaté le besoin d’améliorer le soutien et la médiation entre les gouvernements, les fournisseurs de technologies, les organismes sans but lucratif et le grand public. Et pour ce faire, nous devons mettre sur pied des projets et multiplier les collaborations qui s’appuient sur nos communautés de praticiens et de solides assises en recherche, indique Jean-Noé Landry, directeur général de Nord Ouvert. Nous sommes heureux à l’idée de travailler avec Ana sur ces questions de participation et de collaborations auxquelles nous sommes confrontées aujourd’hui », affirme-t-il.
Ana possède une expertise dans la participation par le biais de la technologie civique, des données gouvernementales ouvertes et des droits numériques. En tant que chercheure, conseillère et facilitatrice indépendante, elle a travaillé sur la réforme des contrats ouverts, sur le libre accès des agences de l’ONU, la réduction de la disparité entre les sexes et le développement de cours sur l’intelligence artificielle pour le service de consultation personnalisé de NordOuvert. Pendant son séjour à la World Wide Web Foundation, elle a mené des recherches sur le Baromètre de données ouvertes, a coprésidé le groupe de mesure et de responsabilité de la Charte des données ouvertes et a mené des activités de promotion de la recherche sur l’égalité des sexes avec Women’s Rights Online. Elle fait partie du conseil consultatif de Learning from Small Cities et est membre d’@OpenHeroines.